A première vue, toutes les tuiles semblent être les mêmes. Pourtant, ces éléments de la toiture se déclinent en une multitude de modèles, couleurs et matériaux. Il faudra considérer certaines caractéristiques pour les différencier.
Distinguer les tuiles selon leur forme
Très rependue, la tuile canal a plusieurs appellations. Dans certaines régions, elle est surnommée tige de botte grâce à sa forme en U. A installer par colonne, ce revêtement est très ancien puisque son invention remonte au temps des Romains. Les versions les plus modernes se fixent à l’aide de crochets. Quoi qu’il en soit, c’est un modèle latin indissociable du sud de la France. Offrant un plus d’étanchéité, les tuiles à emboîtement se déclinent en petit ou grand galbe. L’apparence générale rappelle une certaine rondeur avec une bosse et une pointe légèrement réduite. Ce genre de toiture est germanique puisqu’il a ses adeptes dans la région de Reims. Par ailleurs, chaque atelier a sa propre moule. Il vous sera difficile de trouver exactement les mêmes pièces. Il faudra retrouver l’artisan-tuilier à l’origine de la toiture en cas de réparation. Du côté de la Bretagne, ce sont plutôt les versions entièrement plates. Les rangées verticales sont facilement reconnaissables.
Différencier les modèles d’après les références et les couleurs
Les références sur les tuiles pourront vous faciliter la tâche. Souvent, le fabricant prend le soin de laisser son poinçon sur chaque pièce. Vous pouvez y lire un nom et éventuellement une adresse. Un code propre au produit pourra aussi être gravé dans l’argile. Dans tous les cas, ces informations vous seront indispensables pour retrouver l’entreprise de tuilerie (ascone.be) qui a réalisé les revêtements. Vous devriez alors vous y rendre en vous munissant d’un échantillon. Ce dernier permet de distinguer la couleur. En effet, les teintes ne sont jamais les mêmes. Elles varient selon la latitude. Près de la Méditerranée, les tuiles ont tendance à être un peu plus claires. Dans les zones beaucoup moins ensoleillées, les artisans optent pour des tons plus sombres. Cela aide à mieux conserver la chaleur.
Déterminer le matériau de fabrication de la toiture
La tuile en terre cuite est l’une des plus anciennes qui existent. Elle offre une grande résistance aux intempéries. Composé essentiellement d’eau, de sable et d’argile, ce modèle est rendu imperméable grâce à la cuisson. Une fine pellicule se dépose à la surface pour préserver les porosités. La durée de vie d’une toiture faite de ce matériau peut rester en place jusqu’à 70 ans. Cette longévité est réduite de moitié avec la pollution et le gel. Par ailleurs, la terre cuite a tendance à accumuler les mousses. Ces désagréments sont corrigés avec les modèles en béton. Le ciment offre un peu plus de résistance, notamment à l’humidité et aux chocs. Une excellente étanchéité est au rendez-vous. L’ajout d’un pigment permet d’avoir une teinte beaucoup plus intéressante. Cela dit, les tuiles « industrielles » ne procurent pas la même durabilité que les versions artisanales. Elles dépassent rarement les 50 ans. Puis, il faudra aussi des solutions contre les moisissures.